Touraine Magnifique

Henri Bergson, un auteur pas Tourangeau

Honoré de Blazac - un auteur Tourangeau


Henri Bergson
Né à Paris, le 18 octobre 1859
Mort à Paris le 4 janvier 1941

Parce qu’il a acheté La Gaudinière, une maison à St-Cyr sur Loire, en 1937 où “Il y passe une grande partie des étés de 1937 à 1940. En 1939, il y reçoit l'hommage de ses amis à l'occasion de ses 80 ans”, d’aucuns prétendent que Bergson était un auteur Tourangeau. D’aucuns, c’est Wikipedia et le site de La Gaudinière.

Là nous disons non très fort. Ce n’est pas parce qu’il a passé 3 étés à St-Cyr sur Loire, en plus en étant malade, donc sans doute très peu productif, que Bergson est un auteur Tourangeau. Le plus drôle c’est que sur ce même site on lit “Dans la maison, il ne subsiste aucun souvenir de cet homme. Mais la Gaudinière fut pour lui un paisible refuge.”

Nous voulions rétablir une vérité, voilà qui est fait. En plus Henri Bergson est l’auteur de Le rire. Essai sur la signification du comique. Le livre détail les fonctionnements du rire, qui une fois qu’on l’a lu, désamorce toutes les vannes des comiques, ou celles racontées pas votre meilleur ami. Du coup la vie devient triste et sombre, vous perdez votre meilleur ami, et devenez boulimique, vous bâfrant de rillettes de Tours.

Si vous ne nous croyez-pas, lisez le, nous l’avons trouvé sur le site de l’Université du Quebec à Chicoutimi (qui comme on le sait, se trouve au coeur de la Touraine)Le rire. Essai sur la signification du comique

Le rire. Essai sur la signification du comique, les 3 premiers paragraphes

Que signifie le rire ? Qu’y a-t-il au fond du risible ? Que trouverait-on de commun entre une grimace de pitre, un jeu de mots, un quiproquo de vaude¬ville, une scène de fine comédie ? Quelle distillation nous donnera l’essence, toujours la même, à laquelle tant de produits divers empruntent ou leur indiscrète odeur ou leur parfum délicat ? Les plus grands penseurs, depuis Aristote, se sont attaqués à ce petit problème, qui toujours se dérobe sous l’effort, glisse, s’échappe, se redresse, impertinent défi jeté à la spéculation philosophique.

Notre excuse, pour aborder le problème à notre tour, est que nous ne vise-rons pas à enfermer la fantaisie comique dans une définition. Nous voyons en elle, avant tout, quelque chose de vivant. Nous la traiterons, si légère soit-elle, avec le respect qu’on doit à la vie. Nous nous bornerons à la regarder grandir et s’épanouir. De forme en forme, par gradations insensibles, elle accomplira sous nos yeux de bien singulières métamorphoses. Nous ne dédaignerons rien de ce que nous aurons vu. Peut-être gagnerons-nous d’ailleurs à ce contact soutenu quelque chose de plus souple qu’une définition théorique, — une con¬naissance pratique et intime, comme celle qui naît d’une longue camaraderie. Et peut-être trouverons-nous aussi que nous avons fait, sans le vouloir, une connaissance utile. Raisonnable, à sa façon, jusque dans ses plus grands écarts, méthodique dans sa folie, rêvant, je le veux bien, mais évoquant en rêve des visions qui sont tout de suite acceptées et comprises d’une société entière, comment la fantaisie comique ne nous renseignerait-elle pas sur les procédés de travail de l’imagination humaine, et plus particulièrement de l’imagination sociale, collective, populaire ? Issue de la vie réelle, apparentée à l’art, comment ne nous dirait-elle pas aussi son mot sur l’art et sur la vie ?

Nous allons présenter d’abord trois observations que nous tenons pour fondamentales. Elles portent moins sur le comique lui-même que sur la place où il faut le chercher.

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